La dernière réforme des retraites a eu lieu l’année dernière, lors de la promulgation de la loi du 20 janvier 2014. Ce dispositif qui tend à améliorer le système de retraites s’inscrit, en effet, dans les engagements du gouvernement sur l’amélioration du système des retraites français. Cette réforme ambitieuse offre différents enjeux qui garantissent l’avenir et la justice de ce dernier. Mais, il faut signaler qu’après seulement un an et demi de mise en vigueur, cette réforme n’a pas suffi pour régler le problème lié aux retraites. Cet équilibre du système que tout le monde attend avec impatience ne serait envisagé qu’au milieu des années 2020. Une nouvelle réforme serait de ce fait prévue pour mieux gérer la situation. Une thérapie de choc qui suscite l’inquiétude de nombreux actifs dont le départ en retraite approche.
La loi du 20 janvier 2014 sur les retraites.
Après son tortueux chemin législatif, le projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système des retraites a été enfin adopté et promulgué le 20 janvier 2014. Plusieurs dispositions réglementaires ont été mises en œuvre pour rendre applicables certains points prévus par cette loi. Cette réforme permet de corriger les inégalités grâce à une meilleure prise en compte de la pénibilité et de la diversité des carrières, selon le gouvernement. Les personnes aux carrières heurtées sont les plus privilégiées. Avec cette loi, l’âge légal du départ à la retraite a été repoussé à 62 ans. Ce dispositif prévoit, en plus, la réduction de la durée d’assurance requise pour entrer dans le dispositif de la retraite progressive. Même si un allongement progressif de la durée de cotisation de 41,5 à 43 ans a été prévu pour l’obtention de la pension de retraite à taux plein, il ne rentrera en vigueur qu’en 2020. Cette loi exige également la comptabilisation des périodes d’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité pour pouvoir se prétendre à un droit de départ anticipé à la retraite grâce à un compte personnel de prévention de la pénibilité.
La date de revalorisation des pensions de retraite est, par ailleurs, prévue au 1er octobre de chaque année, sauf pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées, les pensions d’invalidité, l’allocation supplémentaire d’invalidation, les rentes accident du travail et la maladie professionnelle dont la date de revalorisation reste inchangée : 1er avril. Mais il faut avouer qu’un an après sa promulgation, certains points de cette loi sont remis en compte par les organisations patronales à ne citer que le compte pénibilité. En plus, le résultat attendu n’est pas aussi efficace que cela.
Une nouvelle réforme des retraites pour bientôt ?
À moins de 2 ans de son entrée en vigueur, la dernière réforme ne parvient pas encore à renflouer le système de retraite qui est mal en point. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a précisé qu’un décalage de 5 ans du retour à l’équilibre du système a été constaté, par rapport aux estimations prévues. Il faut donc attendre le début des années 2030 pour espérer à une amélioration de la situation. D’après ce spécialiste, le retard de l’application de l’allongement de la durée de cotisation est l’un des principaux facteurs de cette situation. Il pourrait laisser place entre 20 et 25 milliards de déficits en 2020. En plus, les faibles revenus des actifs ne permettent pas de générer assez de cotisations. Ce qui plombe encore plus le déficit que les hypothèses de chômage. À cela s’ajoute le déficit de la réforme des retraites complémentaires qui affiche un trou de près de 2 milliards d’euros en 2014 pour le régime Agirc et de 1,2 milliard pour l’Arcoo. Une nouvelle réforme est donc attendue ces prochaines années pour pouvoir sortir de cette crise qui frappe de plein fouet le système des retraites.